Que ce soit pour contrôler la
propagation du COVID-19 ou pour évaluer l’efficacité des mesures mondiales
prises pour endiguer la pandémie, de nombreux gouvernements du monde entier se
tournent de plus en plus vers la technologie. La technologie semble
aujourd’hui être un moyen efficace pour surveiller en temps réel la propagation
de la maladie et ses vecteurs. Elle permet d’analyser une grande quantité
de données et d’en obtenir des informations pertinentes en quelques secondes.
Des applications mobiles pour suivre l’avancée de la pandémie
Dans des situations d’urgence comme
celles que nous vivons actuellement, il semble approprié d’utiliser la
technologie pour suivre la progression de la pandémie. L’utilisation des
applications mobiles est de plus en plus
appréciée pour le suivi des porteurs de la maladie, en particulier en s’appuyant
sur ses données de localisation. Cependant, selon l’objectif de la technologie,
la collecte de ces données ne sont parfois pas nécessaires.
La recherche des contacts via
application mobile est une stratégie numérique pour identifier les personnes
infectées par Covid-19. Il s’agit plus précisément d’une application qui vous
permet d’avertir les personnes qui ont été en contact avec des personnes
infectées par le coronavirus au cours des 15 derniers jours.
L’utilisation des signaux Bluetooth
Certaines technologies prennent en
charge l’utilisation des signaux Bluetooth envoyés et reçus par le
téléphone. Ce type d’application offre des garanties de protection des
données. La norme Bluetooth permet aux appareils d’être connectés les uns aux
autres via des liaisons sans fil à courte portée, ce qui permet l’échange de
données numériques entre les appareils électroniques. Ces systèmes sont plus
conformes au RGPD que les systèmes GPS qui stockent plus de données
personnelles.
C’est le cas de l’application «
TraceTogether » développée par le gouvernement de Singapour. Elle enregistre
les connexions Bluetooth entre les personnes dans un rayon de deux mètres. Ces
données sont ensuite transmises au ministère de la Santé, qui peut demander
l’accès aux données afin de contacter les personnes et de les informer qu’elles
ont contacté des porteurs de COVID-19. Cette application utilise la
fonction Bluetooth pour permettre à deux téléphones portables d’identifier
s’ils sont à moins de trois mètres l’un de l’autre. Si la connexion Bluetooth
dure un certain temps, la rencontre entre deux personnes sera enregistrée dans
le cache de leur smartphone. Ensuite, si la personne est diagnostiquée comme
porteuse du virus, le patient est averti aussitôt.
L’utilisation de la géolocalisation du téléphone
Aux États-Unis
En Asie
- À Hong Kong, par exemple toute personne revenant de l’étranger doit désormais porter un bracelet électronique pour restreindre ses déplacements. En Corée du Sud, la propagation du virus peut être contrôlée en suivant les personnes infectées. La police a récupéré les transactions bancaires et utilisé les données GPS du smartphone pour analyser les sorties afin de déterminer l’activité du patient et de délimiter les zones potentiellement infectées. Par conséquent, chaque nouveau patient et ces voyages sont identifiés. Avec ces outils, toute violation de la quarantaine et de la quarantaine sera immédiatement signalée aux autorités et sanctionnée.
- Taïwan, croisé toutes les données de l’administration nationale de la santé avec les données des douanes. En d’autres termes, tous les établissements de santé et toutes les pharmacies ont accès à l’historique de voyage du patient. La référence croisée des données a identifié 113 personnes qui ont été consultées en raison de symptômes viraux. Ils ont été rappelés à nouveau pour des tests et les personnes infectées identifiées ont été immédiatement isolées.
Pour
la Chine
En Chine, la plupart des gens ont
l’habitude de fournir leurs données personnelles pour accéder aux services
publics. Pendant la pandémie, les exigences du gouvernement à cet égard ont
également augmenté. En février, les trois grandes entreprises de
télécommunications chinoises ont envoyé un grand nombre de SMS à leurs clients,
leur demandant de leur envoyer des informations sur les villes qu’ils avaient
visitées pendant quatre heures ou plus au cours des 15 à 30 derniers jours. Ces
informations ont été rapidement utilisées pour restreindre les déplacements des
gens. De nombreuses gares, même des zones résidentielles, obligent les
passagers et les habitants à leur fournir des services pour tenter de vérifier
s’ils se sont déjà rendus dans des zones durement touchées par le virus (comme
la province du Hubei).
- Un système de vérification d’identité
Des villes comme Shanghai et Shenzhen
ont commencé à exiger des passagers qu’ils s’inscrivent pour utiliser les
services de métro de la ville. Seuls ceux qui déclarent leur identité dans
l’application téléphonique peuvent prendre le train. L’idée est de suivre le
parcours d’une personne pour savoir si elle est porteuse d’un virus suspecté,
puis de surveiller son contact étroit. Lorsque le cinéma a rouvert, il
envisageait d’utiliser un modèle similaire de système de vérification d’identité
: les téléspectateurs doivent fournir leurs données personnelles pour pouvoir
s’asseoir.
- La restriction des déplacements
Dans le même temps, des géants de la
technologie tels que le service de messagerie WeChat et la plate-forme de
paiement mobile Alipay ont développé des codes QR à code couleur pour évaluer
le niveau de « sécurité » du personnel. La combinaison des données personnelles
transmises volontairement et des données municipales générera un code à trois
couleurs : le vert signifie que vous êtes « OK », le jaune signifie que vous
devez être dans un état restreint pendant 7 jours et le rouge signifie que vous
devez être en état de confinement pendant 7 jours.
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